On me dit souvent le chien n'écoute pas ou n'obéit pas. Le chien entend, écoute mais n'obéit pas soit parce qu'il ne comprend pas, soit n'est pas entraîné à faire ce que l'on attend de lui, soit n'est pas motivé à le faire.
Je resterai volontairement centrée sur le chien de famille dans son quotidien, en dehors des apprentissages ou contextes spécifiques.
Sur le postulat d'une relation amicale et enrichissante, pourquoi est-il nécessaire de donner des ordres à son chien? Pour qu'il marche en laisse sans tirer, j'entends souvent "doucement", "au pied", répétés inlassablement au cours de chaque sortie et tout au long de la vie du chien. Pour qu'il accueille poliment les visiteurs, le "pas sauter" est répété à chaque visite pendant la dizaine d'années de présence du chien au foyer.
Est-ce normal? Le chien est-il si bête qu'au bout de 10 ans il n'a toujours pas compris ce que l'on attendait de lui ou est-il si retors qu'il ne se plie toujours pas à nos ordres?
Bien sûr qu'il n'est ni bête, ni sot, ni retors, ni…… Il fait ce que lui a appris à faire, ce qu'on l'a motivé à faire involontairement et ce sans ordre aucun.
Si l'on envisageait notre rôle de maître comme celui de référent bienveillant et ayant comme mission de préparer le chien à la vie que nous lui destinons, nous devrions faire abstraction de la notion d'ordre pour tous les comportements du quotidien tels qu'approcher les humains calmement, se tenir en laisse et en société posément, suivre spontanément en promenade et tout comportement respectant les règles de la famille où il vit, tout comme nous l'enseignons à nos enfants.
Quand nous donnons un ordre à un chien du type "pas sauter" – "doucement", implicitement nous lui adressons ce message : "comporte toi selon ton habitude ou ton humeur sauf si je te demande le contraire". Et c'est là que le problème se pose pendant 10 ans car le "pas sauter ou le "doucement" arrivent souvent après que le chien ait déjà adopté le comportement inverse. En fait le "pas sauter" veut dire "descends" et n'apprend pas au chien à conserver les 4 pattes au sol et à ne pas envahir l'humain.
Tandis qu'en enseignant à notre chien sans ordre mais en utilisant les lois de l'apprentissage, qu'il n'a accès à ce qui le motive qu'en adoptant le comportement qui nous convient, ce comportement est la règle de vie, pas besoin d'ordonner.
Si on a donné ce type d'éducation à son chien, il suffit de lui donner les informations qui l'aideront à adopter le comportement qui convient à la situation. Quelques exemples :
- Si votre chien a le droit de monter sur le canapé, il sait se présenter près de vous et demander d'un regard l'autorisation de vous y rejoindre.
- Si votre chien a appris à rester à l'écart lors de vos repas, il rejoindra son couchage lorsque vous dresserez le couvert.
- Si votre chien a appris à respecter votre espace de préparation culinaire, il vous suffira de vous en approcher pour qu'il s'en écarte.
- Si votre chien a appris à être récompensé pour une laisse détendue, il vous suffira de ralentir l'allure quand une stimulation l'incitera à moins se contrôler.
- Si votre chien a appris à aimer vous suivre en promenade, il vous suffira de l'informer de votre changement de direction en tapant des mains par exemple pour qu'il change de direction avec vous.
- Si votre chien a appris à se caler sur vos déplacements, il vous suffira de prendre de la distance pour l'éloigner d'une source éventuelle de conflit ou de danger.
- Si votre chien a appris à aimer être avec vous, il vous suffira en promenade de vous arrêter et de le regarder avec un sourire sincère pour qu'il vous rejoigne.
- Si votre chien a appris à respecter votre espace, il vous accueillera certes avec excitation (et tant mieux) mais sans vous envahir.
- Si votre chien a appris….
- Si votre chien a appris….
Et si le maître apprend à son chien à se comporter conformément à ses souhaits sur nombre de situations du quotidien, sans ordre, il lui suffira d'être informatif, avec son corps en priorité ou avec ses paroles, sans polluer la relation d'ordres impératifs qui souvent ne sont pas exécutés ou doivent être réitérés jusqu'à plus soif.
Alors restera la place à l'attention du chien pour des demandes spécifiques ou subites comme le "laisse" – "file", le rappel d'urgence. Les ordres de ce type ne devraient être réservés qu'à des contextes qui sortent de l'ordinaire, à de fortes stimulations, à des questions de sécurité.
Peut-être pensez-vous que cela ne change pas grand-chose pourvu que le chien fasse ce que l'on veut? Voilà ce qui change :
- Vous vivez une relation harmonieuse, sereine, d'observation et de compréhension mutuelles.
- Vous pouvez vous fier à votre chien car il fera toujours ce qu'il a intégré comme règle de vie.
- Vous économisez un nombre incalculable de conflits.
- Vous êtes admiratif des bonnes manières de votre chien, ce qui enrichit votre relation.
- Vous permettez à votre chien de vivre le plus librement que lui permet sa cohabitation dans notre société, d'être détendu dans sa relation avec vous car il ne craindra pas l'ordre véhément à chacun de ces comportements.
Il est clair que ces apprentissages demandent de l'investissement et un certain lâcher prise, mais une dizaine d'années de vie commune ne mérite-t-elle pas cela?
Je resterai volontairement centrée sur le chien de famille dans son quotidien, en dehors des apprentissages ou contextes spécifiques.
Sur le postulat d'une relation amicale et enrichissante, pourquoi est-il nécessaire de donner des ordres à son chien? Pour qu'il marche en laisse sans tirer, j'entends souvent "doucement", "au pied", répétés inlassablement au cours de chaque sortie et tout au long de la vie du chien. Pour qu'il accueille poliment les visiteurs, le "pas sauter" est répété à chaque visite pendant la dizaine d'années de présence du chien au foyer.
Est-ce normal? Le chien est-il si bête qu'au bout de 10 ans il n'a toujours pas compris ce que l'on attendait de lui ou est-il si retors qu'il ne se plie toujours pas à nos ordres?
Bien sûr qu'il n'est ni bête, ni sot, ni retors, ni…… Il fait ce que lui a appris à faire, ce qu'on l'a motivé à faire involontairement et ce sans ordre aucun.
Si l'on envisageait notre rôle de maître comme celui de référent bienveillant et ayant comme mission de préparer le chien à la vie que nous lui destinons, nous devrions faire abstraction de la notion d'ordre pour tous les comportements du quotidien tels qu'approcher les humains calmement, se tenir en laisse et en société posément, suivre spontanément en promenade et tout comportement respectant les règles de la famille où il vit, tout comme nous l'enseignons à nos enfants.
Quand nous donnons un ordre à un chien du type "pas sauter" – "doucement", implicitement nous lui adressons ce message : "comporte toi selon ton habitude ou ton humeur sauf si je te demande le contraire". Et c'est là que le problème se pose pendant 10 ans car le "pas sauter ou le "doucement" arrivent souvent après que le chien ait déjà adopté le comportement inverse. En fait le "pas sauter" veut dire "descends" et n'apprend pas au chien à conserver les 4 pattes au sol et à ne pas envahir l'humain.
Tandis qu'en enseignant à notre chien sans ordre mais en utilisant les lois de l'apprentissage, qu'il n'a accès à ce qui le motive qu'en adoptant le comportement qui nous convient, ce comportement est la règle de vie, pas besoin d'ordonner.
Si on a donné ce type d'éducation à son chien, il suffit de lui donner les informations qui l'aideront à adopter le comportement qui convient à la situation. Quelques exemples :
- Si votre chien a le droit de monter sur le canapé, il sait se présenter près de vous et demander d'un regard l'autorisation de vous y rejoindre.
- Si votre chien a appris à rester à l'écart lors de vos repas, il rejoindra son couchage lorsque vous dresserez le couvert.
- Si votre chien a appris à respecter votre espace de préparation culinaire, il vous suffira de vous en approcher pour qu'il s'en écarte.
- Si votre chien a appris à être récompensé pour une laisse détendue, il vous suffira de ralentir l'allure quand une stimulation l'incitera à moins se contrôler.
- Si votre chien a appris à aimer vous suivre en promenade, il vous suffira de l'informer de votre changement de direction en tapant des mains par exemple pour qu'il change de direction avec vous.
- Si votre chien a appris à se caler sur vos déplacements, il vous suffira de prendre de la distance pour l'éloigner d'une source éventuelle de conflit ou de danger.
- Si votre chien a appris à aimer être avec vous, il vous suffira en promenade de vous arrêter et de le regarder avec un sourire sincère pour qu'il vous rejoigne.
- Si votre chien a appris à respecter votre espace, il vous accueillera certes avec excitation (et tant mieux) mais sans vous envahir.
- Si votre chien a appris….
- Si votre chien a appris….
Et si le maître apprend à son chien à se comporter conformément à ses souhaits sur nombre de situations du quotidien, sans ordre, il lui suffira d'être informatif, avec son corps en priorité ou avec ses paroles, sans polluer la relation d'ordres impératifs qui souvent ne sont pas exécutés ou doivent être réitérés jusqu'à plus soif.
Alors restera la place à l'attention du chien pour des demandes spécifiques ou subites comme le "laisse" – "file", le rappel d'urgence. Les ordres de ce type ne devraient être réservés qu'à des contextes qui sortent de l'ordinaire, à de fortes stimulations, à des questions de sécurité.
Peut-être pensez-vous que cela ne change pas grand-chose pourvu que le chien fasse ce que l'on veut? Voilà ce qui change :
- Vous vivez une relation harmonieuse, sereine, d'observation et de compréhension mutuelles.
- Vous pouvez vous fier à votre chien car il fera toujours ce qu'il a intégré comme règle de vie.
- Vous économisez un nombre incalculable de conflits.
- Vous êtes admiratif des bonnes manières de votre chien, ce qui enrichit votre relation.
- Vous permettez à votre chien de vivre le plus librement que lui permet sa cohabitation dans notre société, d'être détendu dans sa relation avec vous car il ne craindra pas l'ordre véhément à chacun de ces comportements.
Il est clair que ces apprentissages demandent de l'investissement et un certain lâcher prise, mais une dizaine d'années de vie commune ne mérite-t-elle pas cela?